Afin de faire entendre leur colère sur la décision prise par le Conseil d’État au sujet de la chasse à l’alouette aux pantes et à la matole, les chasseurs des Pyrénées-Atlantiques ont décidé de suspendre leur collaboration avec les services de l’État sur différents sujets.
Encore une pratique cynégétique tuée par le Conseil d’État.
Dans les Pyrénées-Atlantiques la coupe est pleine pour les chasseurs à qui on demande encore une fois de se résigner face à l’interdiction d’une pratique qui aurait dû être inscrite au patrimoine culturel plutôt que d’être suspendue.
Depuis la suspension par le Conseil d’État de la chasse de l’alouette aux pantes et à la matole, les chasseurs du Sud-Ouest n’ont cessé d’exprimer leur incompréhension.
L’institution a jugé qu’il était nécessaire de casser les arrêtés permettant de pratiquer ces modes de chasse sous prétexte qu’ils ne respectent pas les directives européennes et qu’ils ne sont pas sélectifs, deux arguments qui ont pourtant été démontés par les chasseurs qui ont produit des études en ce sens en partenariat avec l’Office Français de la Biodiversité.
Malgré toute la bonne volonté des chasseurs sur ce dossier et les éléments concrets qui jouaient en leur faveur, la décision a été dans le sens des anti-chasse.
Après la chasse à la glu, les animalistes jubilent désormais après avoir tué un savoir faire pratiqué depuis des décennies dans le Sud-Ouest. Mais cette fois, les chasseurs ne comptent pas abandonner.
Les chasseurs suspendent leur collaboration avec les services de l’État.
Si les services de l’État ne font pas confiance aux chasseurs et ne leur permettent pas de pratiquer des modes de chasse légitimes, il n’y a pas de raison pour que les nemrods continuent de remonter des informations de terrain.
Dans un courrier à l’attention du préfet des Pyrénées-Atlantiques, la Fédération départementale et l’Association des piégeurs des Pays de l’Adour ont annoncé suspendre leur collaboration avec les services de l’État au sujet du suivi sanitaire de la faune sauvage.
Cette décision fait grand bruit du côté des agriculteurs qui bénéficient des intervention des uns et des autres dans de nombreux domaines.
Des discussions sont actuellement en cours pour généraliser cette décision au niveau de plusieurs Fédérations et associations du Sud-Ouest, voire même au niveau National.
A l’heure ou des maladies comme la grippe aviaire, la tuberculose bovine, ou la Peste Porcine font peser un risque constant sur l’élevage Français, cette décision aura un impact certain si rien n’est fait.
Un recours en justice est également à l’étude pour contrer la décision du Conseil d’État, incompréhensible pour tous ceux qui ont suivi de près le dossier au vu des éléments apportés par le monde cynégétique.