La porte d’une cabane de chasse défoncée par une voiture bélier dans l’Aisne

Les chasseurs d’Anizy-le-Grand en ont assez. C’est la troisième fois en 6 mois que leur cabane de chasse est prise pour cible par des malfaiteurs qui ne volent rien mais dégradent fortement les lieux. Est-ce là l’oeuvre de voleurs malchanceux ou est-ce que les raisons de ces dégradations sont plutôt d’ordre idéologique? La question se pose.

L’entrée de la cabane de chasse défoncée par une voiture bélier.

Depuis des années maintenant, les cabanes de chasse sont des cibles faciles pour ceux qui veulent s’en prendre au monde cynégétique. Sous couvert de tentatives de vols, des cabanons de chasse sont incendiés, pillés par des personnes mal intentionnées, ou sciemment cassés par des anti-chasse. Le manque de zèle des autorités pour trouver les désormais nombreux auteurs de ce genre d’attaques n’incite pas à la prudence et aux quatre coins de l’hexagone, des chasseurs se demandent chaque jour si leur tour n’est pas venu.

Dans la commune d’Anizy-le-Grand, située dans l’Aisne, les chasseurs de la société de chasse de Faucoucourt ont le moral dans les chaussettes. Et pour causes, leur rendez-vous de chasse vient encore une fois d’être dégradé sérieusement par des personnes dont les intentions sont floues.

Pendant la nuit du 4 au 5 mars, de gros dégâts ont été commis sur la cabane de chasse communale. La porte d’entrée a été totalement pliée en deux et un panneau de tôle a été complètement arraché du bâtiment.

Les chasseurs ont tout de suite pensé qu’ils pouvaient dire adieu à leur matériel mais rien n’avait été emporté par ceux qui ont commis la dégradation.

Trois effractions mais aucun vol.

En 6 mois, c’est la troisième effraction que les chasseurs constatent sur leur bâtiment. Les deux premières fois, les malfaiteurs avaient tenté d’arracher les fenêtres du cabanon mais rien n’avait été volé non plus, pas même le groupe électrogène dont se servent les nemrods.

Tandis que le vice-président de la société de chasse constatait les dégâts commis pour la 3e fois sur la cabane tôt dans la matinée, les pompiers du secteur étaient en train d’éteindre une voiture incendiée non loin de là.

Selon les enquêteurs, la voiture aurait servi lors de l’attaque du cabanon comme voiture bélier.

Les chasseurs sont inquiets pour l’avenir de leur rendez-vous de chasse. Le coût des réparation a déjà été par deux fois conséquent et pris en charge par les assurances mais les nemrods ont peur que cette dernière ne souhaite stopper les frais et ne cesse de les assurer.

Les sociétaires se posent aujourd’hui la question de savoir si cela vaut le coup de se battre comme des damnés pour conserver leur petit coin de bonheur ou s’il vaut mieux délocaliser le bâtiment afin de ne plus subir ces multiples attaques.

Si encore, des vols étaient commis, les chasseurs pourraient se protéger face aux ruses des criminels à l’aide de caméras de surveillance, mais s’il s’agit d’attaques purement gratuites d’anti-chasse extrémistes, la présence de caméras n’aurait assurément aucun effet sur les motivations des casseurs.

Photo d’illustration.