Quand on parle des dégâts du grand gibier, on pense immédiatement à ceux que les sangliers causent dans les cultures essentiellement. Pourtant, les cervidés aussi sont responsables de nombreux dégâts dans les forêts, à tel point que certains plans de chasse ne cessent d’augmenter. C’est dans ce cadre qu’un Sénateur a demandé si le ministère de la Transition écologique prévoyait une étude scientifique de grande ampleur sur les cerfs de nos forêts.
Des plans de chasse qui posent problème.
C’est via la procédure des questions écrites que Olivier Jacquin, Sénateur Socialiste de Meurthe-et-Moselle a interrogé le gouvernement et plus particulièrement le ministère de la Transition écologique au sujet des cerfs de nos forêts.
Il n’a échappé à personne que les grands cervidés sont aujourd’hui de plus en plus concerné par les plans de chasse de nombreux départements, souvent sur des pressions importantes exercées par l’Office National des Forêts qui voit augmenter les dégâts dans les forêts de France.
Afin de préserver l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, les quotas de prélèvements augmentent mais les chiffres demandés bloquent parfois les chasseurs qui estiment qu’on leur demande de prélever trop d’animaux comme c’est le cas depuis quelques temps dans le Haut-Rhin.
La décision des chasseurs de ne pas compléter les plans de chasse jugés abusifs par les chasseurs avait même été contestée par certaines associations de protection animale.
Une étude pour établir des plans de chasse de qualité.
Afin de faire cesser les débats autour de ces plans de chasse, il serait donc légitime de connaître avec précision la population existante, la dynamique des population selon les régions et de déterminer avec précision les quotas de prélèvement à établir.
Certes les comptages permettent actuellement de déterminer avec précision le nombre d’individus présents à un instant T sur un département mais le Sénateur estime qu’une étude de grande ampleur permettrait d’aller plus loin :
« Pour essayer de réguler la population de cervidés, forestiers et chasseurs établissent des techniques pour les recenser, afin d’établir des plans de chasse ajustés. Ces comptages sont essentiels, mais semblent toutefois insuffisants, car ils prennent en compte uniquement le nombre de cervidés. Il semblerait donc intéressant, pour établir des plans de chasse d’encore plus grande qualité et d’être d’autant plus efficace dans la création de la forêt de demain, de mener une étude scientifique de grande ampleur sur le ratio de cerfs qui conviendrait également à la nécessité du renouvellement forestier. »
Ce dernier sollicite donc l’avis du ministère de la Transition écologique sur l’éventuelle mise en place d’une telle étude qui pourrait être menée par l’Office Français de la Biodiversité « qui a pour une de ses missions le développement de la connaissance et de l’expertise sur l’ensemble des composantes de la nature et qui a la compétence de conduire des projets de recherches et de les restituer via des rapports ou encore des publications techniques. »
Cette requête est pour le moment en attente d’une réponse du ministère.
Une réflexion sur « Une étude scientifique demandée par un Sénateur au sujet des cerfs en forêt »
Quand l’Administration, les politiques, le monde cynegetique arrêteront de refaire le monde,?? alors que les forêts de certaines régions sont totalement dévorées par des populations de cerfs qui ont été multipliées par 20 en 20 ans sous la pression des chasseurs, dont certains ont transformé l’activité en véritable business au détriment de la forêt.
Les chiffres des équilibres sylvo- cynegetiques sont connus depuis très longtemps par des études et des écrits très anciens, dans les SRGS – Schemas Regionnaux de Gestion Cynegetiques – qui étaient rédigés dans les régions au début de ce siècle.
L’administration, elle-même les connait très bien, en particulier, quand elle rédige les décrets concernant la réduction des troupeaux de grande faune retenus derrière les engrillagements qui doivent être abolis par la loi de janvier 2023.
Ces chiffres rejoignent ceux des SRGS établis au début de ce siècle et qui fixaient des densités de 2 élaphes par centaines d’hectares forestier, 3 à 4 cheveuils ou sangliers par centaines d’hectares.
Malheureusement des massifs forestiers dépassent allègrement ces chiffres par un facteur 10 . Certains territoires de massifs forestiers se transforment en terrains de jeux du cirque avec alimentation par centaines de tonnes.
LA FRANCE UN PAYS EN FAILLITE DE 3000 MILLIARDS, QUI FINANCE LE PLAN CLIMAT 2030 EN SUBVENTIONNANT LA FORÊT DOIT CESSER DE RÉINVENTER L’EAU CHAUDE.
Tous ces chiffres sont connus du Ministère de la transition écologique car ils font l’objet avec beaucoup d’autres de recours judiciaires