Le retour du loup a causé bien des soucis au monde rural qui y est confronté mais ce sont assurément les éleveurs qui ont payé le plu lourd tribut au grand prédateur. Certains en ont d’ailleurs assez et préfèrent jeter l’éponge, ne pouvant plus assurer une activité pérenne tant que le loup sera dans l’équation.
Un ras-le-bol total suite à des attaques de loups.
La semaine dernière, France 3 Régions rapportait la situation de monsieur Pratlong, un éleveur situé dans le village de Le Pompidou en Lozère qui a décidé d’abandonner après énormément d’efforts face aux attaques de loups.
En 2024, son troupeau subit une première attaque qui lui fait perdre une quinzaine de bêtes.
Cette année, une autre attaque a eu lieu en ce mois de juin à tel point qu’il décide de passer la nuit près de son troupeau, mais sa présence n’aura pas suffit et le loup est de nouveau passé à l’action, provoquant l’écœurement de l’éleveur qui ne voit pas d’issue dans cette situation.
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125 brebis envoyées à l’abattoir.
La dernière attaque a été celle de trop et l’éleveur a pris une décision radicale. Impossible pour lui de continuer son activité dans le secteur ou le loup ne cesse de s’attaquer à ses bêtes.
« On a capitulé » a-t-il indiqué aux journalistes.
Il a donc décidé d’envoyer tout son troupeau, soit 125 brebis, à l’abattoir avant que le loup ne décime encore plus ses brebis.
L’éleveur va quant à lui se concentrer sur un autre troupeau situé à Lanuéjols dans une zone où le loup n’est pas encore passé à l’attaque.
Pour le directeur adjoint du Parc National des Cévennes, la situation doit évoluer du côté des éleveurs qui doivent s’adapter au risque de disparaître :
« La profession agricole avait adopté certaines pratiques à un moment où il n’y avait pas de prédation. Je comprends qu’ils ne veuillent pas s’adapter aujourd’hui, mais c’est une espèce protégée et peut-être qu’on est arrivé au bout d’un système ».
2 réflexions sur « Un troupeau de 125 brebis abattues à cause du loup en Lozère »
Finir à l’abattoir ça n’est guère mieux, surtout quand on voit comment la loi y est si peu respectée, en toute impunité.
Arrivé au bout d’un système oui c’est certain !
C’est vraiment regrettable quand l’on sait que le parc des cévennes avait lancé, en 2016, un programme Le projet LIFE+ MIL’OUV
Je me demande bien ce qui se passer avec ce projet quand il n’y aura plus d’éleveurs sur le parc…
De l’entretient mécanique? on laisse se refermer le milieu? autre?