Le bison, connu pour être un animal mythique en Amérique a également un cousin Européen qui est assez méconnu en France. L’implantation d’une nouvelle population de bisons en Roumanie a mis au jour leur rôle potentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui pousse les scientifiques à réfléchir à la question.

Des troupeaux de bisons pour lutter contre la hausse des températures.

C’est une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Yale aux USA dont les résultats ont été publiés par The Guardian qui démontrent l’utilité du bison d’Europe pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les troupeaux de bisons auraient des effets bénéfiques sur les terres ou ils sont présents sur le stockage du CO2 comme sur le développement de la biodiversité.

Le troupeau de 170 bisons qui ont été réintroduits en Roumanie aurait permis de capturer 54 000 tonnes de CO2 par an, ce qui est équivalent aux rejets de 123 000 voitures.

Selon le professeur Oswald Schmitz, auteur principal de l’étude :

« Les bisons influencent les prairies et les écosystèmes forestiers en paissant les prairies de façon uniforme, en recyclant les nutriments pour fertiliser le sol et toute sa vie, en dépersant les semences pour enrichir l’écosystème et en compactant le sol pour empêcher la libération du carbone stocké. »

Et les vaches?

L’étude ne porte pas sur des animaux élevés de manière à produire de la viande ou quoi que ce soit à destination d’un marché commercial mais bien d’une population de bisons sauvages.

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Ces animaux ne consomment donc que des produits issus de leur environnement, ne sont pas transportés ni engagés dans un processus de transformation comme celui de la filière viande. Ce sont tous ces paramètres qui donnent aux vaches ce coût en carbone élevé dans les exploitations, ce qui n’est pas le cas des bisons.

Jusqu’ici, les dernières colonies sauvages de bisons européens se trouvent en Europe centrale et Orientale mais si les résultats de cette étude s’avèrent réels, il n’est pas impossible que des plans en faveur du retour de cette espèce un peu partout sur le continent ne soit décidé.

En France, le bison européen a disparu au 8e siècle. L’espèce a été largement traquée par les hommes pour sa viande et les peaux mais c’est aussi en grand partie la disparition de son habitat naturel au profit de l’agriculture qui a eu raison du bovidé.

Le tout dernier refuge du bison d’Europe était la Pologne ou quelques individus sont parvenus à survivre jusque dans les années 1920.

Après avoir été réduits à une dizaine de représentants, des programme de réintroduction se sont succédé mais n’ont pas vraiment permis de rendre sa superbe à la population initiale.

Pendant longtemps, les seuls individus ayant survécu n’étaient visibles que dans les zoos et les parcs mais c’est en 1952 que la Pologne a remis sur pieds un programme de réintroduction des bisons en milieu naturel de plus grande ampleur.

En France, l’animal n’est plus du tout présent à l’état naturel depuis des siècles et encore une fois, les seuls individus présents sur notre sol en semi-liberté se partagent quelques hectares entre plusieurs parcs animaliers.

Peut-on croire au retour en France des bisons si leur présence avait réellement un impact sur le réchauffement climatique? Ce retour des siècles après sa disparition ne risquerait-il pas de créer de nouveaux déséquilibres ou le retour d’une espèce finalement endémique doit-elle être considérée comme normale quoi qu’il en coûte?

De nombreuses questions se posent.

Les comptages de loups menés durant la saison 2022/2023 en Haute-Savoie remontent l’existence de treize meutes présentes sur le territoire étudié. Cela représente une hausse importante du nombre de loups sur le territoire en peu de temps et la Fédération départementale des chasseurs demande l’instauration de quotas départementaux.

Treize meutes au lieu de sept.

C’est lors du bilan établi par la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie que le Président est revenu sur le nombre de loups présents sur le territoire. Au niveau du département, de nombreux acteurs se sont mobilisés pour connaître précisément combien de loups sont présents et combien de meutes se partagent le territoire.

Les chiffres de l’OFB ont été vivement critiqués dernièrement et une étude scientifique a été menée en parallèle pour déterminer si la méthode de calcul de l’État n’était pas erronée.

Ces comptages très encadrés et la recherche d’indices de présence ont permis de déterminer qu’il y avait une grande différence entre les estimations officielles publiées par l’OFB et la réalité du terrain.

Officiellement, il était question d’une quarantaine de loups présents en Haute-Savoie mais selon l’étude, il serait plutôt question d’une centaine de loups.

Avec la pondération, le Président de la Fédération des chasseurs à indiqué qu’il faut partir du principe qu’il y aurait entre 85 et 100 loups répartis en 13 meutes.

Ces chiffres obtenus de manière scientifique ont été envoyés auprès des personnes en charge du dossier à l’OFB qui a admis la nécessité de revoir sa méthode de comptage.

L’augmentation du nombre de loups est fulgurante dans le département avec le passage de 7 à 13 meutes et une population qui était estimée à 60 individus en 2022 atteindrait donc la centaine en 2023.

Pour toutes ces raisons, le Président de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie estime qu’il faut gérer la question du loup au niveau local et instaurer des quotas régionaux, départementaux ou au moins au niveau des massifs concernés.

Vers une nouvelle scission du Groupe National Loup?

Il y a quelques jours, les derniers chiffres officiels sur le plan national ont vivement fait réagir les uns et les autres au sujet du loup. Le nombre de loups aurait reculé de 9% en France sur la dernière année mais comme vu précédemment, les méthodes employées par l’OFB pour mener à bien le comptage des loups sont très contestées des pro loups comme des autres.

Cette contestation continue permet aux défenseurs du loup d’affirmer que la situation est bien pire que ce qui est annoncé mais les personnes de terrain comme les éleveurs et les chasseurs savent que la réalité est tout autre.

Alors que les associations écologistes demandent plus de mesures de protection en faveur du loup et vont assurément tenter d’imposer leur vision lors des prochaines réunions du GNL (Groupe National Loup), les éleveurs, chasseurs et ruraux vont demander plus de moyens pour tenir le prédateur à distance voire, des quotas de prélèvements plus importants selon les départements.

Le feuilleton est donc loin d’être terminé et tant que l’État n’aura pas adopté une méthode de comptage qui restera incontestable des uns et des autres, les débats continueront de s’enflammer au sujet du loup.