Les chasseurs de Beauziac dans le Lot-et-Garonne ont été contactés par la mairie de la commune qui souhaite récupérer leur local. En échange, elle leur propose de s’installer dans un autre local beaucoup plus petit et moins bien aménagé, ce qui a déclenché la démission de tous les membres du bureau de la société de chasse.
La mairie veut chasser les chasseurs de leur local.
Les membres de la société de chasse de Beauziac, près de Casteljaloux dans le Lot-et-Garonne, bénéficient d’un local de 50m² équipé d’une salle de découpe, de congélateurs et réfrigérateurs mais la mairie veut reprendre le local à l’association de chasseurs pour y faire une salle de réception.
La commune a proposé aux chasseurs de reprendre un autre local de seulement 18m² et dont l’équipement n’est pas du tout le même que dans celui qu’ils occupaient jusque là.
Elle a également proposé aux nemrods de se réunir à la salle de fêtes de Beauziac mais un tel accord signifie que les chasseurs seront à la rue les jours ou la salle sera réservée par un tiers.
Ces solutions ne sont bien évidemment pas convenables pour les chasseurs qui ont besoin de place pour se réunir et pour pouvoir gérer la venaison dans de bonnes conditions. Cette démarche initiée par la mairie sans réellement proposer de solution alternative satisfaisante fait penser aux nemrods de la commune qu’ils dérangent et que l’on cherche à les évincer.
Les chasseurs quittent leurs postes en signe de protestation.
Comme le rapporte le site actu.fr, une assemblée générale extraordinaire a eu lieu le 19 avril dernier en présence des élus de la commune pour tenter de trouver une solution équitable pour tout le monde.
A lire aussi : Arrêt total de la chasse par les chasseurs Catalans, en colère et en grève totale
Manifestement, l’entente n’a pas été possible car les chasseurs ont décidé de mettre l’association en sommeil jusqu’à nouvel ordre. Les membres du bureau ont tous démissionné et les chasseurs ont expliqué qu’ils pourraient aller chasser dans les communes alentours.
Ce serait donc un poids pour la commune si la régulation du gibier et des prédateurs n’est plus assurée, ce qui risque de causer de sérieux dégâts sur les cultures et dans les élevages sans la présence des chasseurs sur le terrain.
La prolifération du sanglier pousse les chasseurs à opérer de plus en plus longtemps sur leurs territoires pour faire baisser les dégâts. Ils sont de plus en plus appelés pour organiser des interventions dans les secteurs les plus touchés, on peut donc comprendre qu’ils s’attendent à un peu plus de considération de la part des autorités et pas à se retrouver à la porte quand la mairie a décidé de reprendre le local qu’ils occupent.